Proche-Orient : Netanyahu poursuit les frappes contre le Hamas et le Hezbollah, selon les autorités

Frappe dans la banlieue sud de Beyrouth et confirmation du Hezbollah

Le Hezbollah libanais a confirmé dimanche soir la mort de Haitham Ali Tabatabai, présenté par Israël comme le chef d etat-major de la formation pro iranienne, tué lors d une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Le mouvement évoque la mort d un grand dirigeant à la suite d une aggression israélienne dans ce secteur, sans préciser ses fonctions. Il s agit du plus haut responsable du Hezbollah tué par Israël depuis la fin du conflit qui les a opposés il y a près d un an.

L armée israélienne avait indiqué plus tôt avoir tué Tabatabai lors d une frappe visant un immeuble résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth, en le présentant comme le chef d etat-major du Hezbollah et en le qualifiant d agent clé et veterant du mouvement pro iranien.

Le bilan humain a évolué: le ministère libanais de la Santé a d abord signalé au moins une victime puis a indiqué cinq morts et 28 blessés.

Réactions libanaises et appel international

Le président libanais Joseph Aoun a appelé la communauté internationale à intervenir avec force pour mettre fin aux attaques israéliennes et a demandé que les partenaires internationaux assument leurs responsabilités pour mettre fin à ces violences.

Déclarations du Premier ministre et cadre du conflit

Selon le bureau du Premier ministre, Israël a ordonné l attaque visant le chef d etat-major du Hezbollah et a affirmé que l opération visait un cadre du mouvement à Beyrouth. Le texte officiel précise que l action s inscrit dans la lutte contre le renforcement et l armement du Hezbollah et du Hamas dans la bande de Gaza. Netanyahu a confirmé que Israël continuerait à frapper le terrorisme sur plusieurs fronts et qu il ferait tout ce qui est necessaire pour empêcher le réarmement du Hezbollah et du Hamas.

Bilan des violences et contexte régional

La frappe du dimanche a provoqué des décès et des blessures, et les bilans varient selon les sources. Dans le cadre des violences dans la région, des informations relatent des incidents en Gaza et en Cisjordanie, dans un contexte de cessez le feu fragile et d accusations mutuelles de violations.

Dans le sud du Liban, l attaque a touché un immeuble de neuf étages dans une zone densément peuplée, et le Hamas a qualifié l opération de barbare tout en niant disposer d installations militaires dans les camps palestiniens au Liban. Le Hamas dénonce les allégations comme destinées à justifier l agressivité et appelle à des pressions internationales pour faire respecter le cessez le feu.

Des bilans sur Ain al Heloué au Liban varient selon les sources: certains évoquent 11 morts dans une frappe sur un véhicule, d autres mentionnent un chiffre allant jusqu à 13 morts; les autorités libanaises poursuivent leurs évaluations.

Initiatives internationales et répercussions régionales

Sur le plan international, l Union européenne envisage de former jusqu à 3 000 policiers dans la bande de Gaza, afin de contribuer à la stabilisation du territoire, en extension des formations appliquées en Cisjordanie.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution endorsant le plan du président américain pour Gaza, prévoyant le déploiement d une force internationale destinée à sécuriser les frontières avec Israël et l Égypte, à démilitariser Gaza et à désarmer les groupes armés non étatiques, puis à assurer une sécurité durable.

Le Hamas a dénoncé ce plan comme une escalade et affirme ne pas disposer d installations militaires dans les camps palestiniens au Liban. Le Hamas appelle enfin les États-Unis à exercer une pression immédiate pour faire respecter le cessez le feu.

Sur le plan régional, la Syrie a condamné la visite du Premier ministre israélien dans le sud du pays, la qualifiant de violation de sa souveraineté. Israël a défendu sa présence dans la zone tampon du Golan et a exprimé l importance de sa capacité défensive et offensive sur ce territoire. Des discussions ont aussi été évoquées concernant une éventuelle participation du Yémen à une force internationale destinée à Gaza, sans décision officielle pour le moment.

Par ailleurs, les États-Unis et lUE suivent de près les développements et envisagent des solutions politiques et humanitaires visant à répondre à la situation tout en réaffirmant leur volonté de faire respecter le cessez le feu et de prévenir de nouvelles violences.