Nouveaux bombardements à Gaza malgré le cessez-le-feu : violences, bilans et réaction internationale

Violences et enchaînements des accusations

L’armée israélienne affirme viser des cibles terroristes du Hamas en réponse à l’attaque d’un individu armé dans le sud du territoire. Selon elle, l’homme tué aurait franchi la ligne séparant la zone d’occupation du territoire palestinien; le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu qualifie cet acte de violation du cessez-le-feu.

Les bombardements ont fait au moins 21 morts dans Gaza-ville (nord), Deir al-Balah et Nousseirat (centre), selon le porte-parole des secours de la Défense civile. Israël a ensuite affirmé avoir tué cinq membres “haut placés” du Hamas.

À l’hôpital al-Aqsa de Deir al-Balah, des images de l’AFP montrent des ambulances déversant des blessés, dont plusieurs enfants, et notamment une fillette au visage ensanglanté, ainsi qu’un corps sur une civière.

Le Hamas, de son côté, accuse Israël de ne pas respecter le cessez-le-feu et d’étendre son contrôle sur Gaza au-delà des limites convenues, dénonçant ses frappes.

L’identité des cadres du Hamas tués n’a pas été précisée par Israël, et la Défense civile à Gaza n’a pas indiqué s’ils faisaient partie du bilan actuel des 21 morts. Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès sur le terrain, il demeure difficile de vérifier ces allégations de manière indépendante.

Plan américain et réactions internationales

Ce regain de violence survient après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution endorsant le plan américain pour Gaza, qui prévoit le déploiement d’une force internationale chargée de désarmer les groupes armés non étatiques, y compris le Hamas, qui refuse toutefois de rendre totalement les armes.

La résolution prévoit également une autorité de transition destinée à gouverner le territoire, tout en excluant le Hamas, qui a dénoncé ce mécanisme comme une tutelle internationale inacceptable.

Bilan et contexte humanitaire

Depuis la trêve signée il y a six semaines, les autorités sanitaires de Gaza indiquent avoir enregistré 316 morts supplémentaires; Israël affirme pour sa part avoir perdu trois soldats. Le ministère de la Santé de Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, indique que plus de 69 500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne; plus de la moitié des victimes seraient des mineurs et des femmes. La campagne a été qualifiée de génocide par une commission indépendante de l’ONU.