New York : Eric Adams se retire de la réélection entre accusations et enjeux de financement

Contexte et retrait de la candidature à New York

Le maire sortant de New York, Eric Adams, a annoncé dimanche qu’il abandonnait sa course pour un nouveau mandat, à un peu plus d’un mois du scrutin et dans un contexte surveillé de près par le président Donald Trump.

Dans une vidéo publiée sur X, il a déclaré : « J’ai été accusé à tort parce que je me suis battu pour cette ville (…) les spéculations médiatiques constantes sur mon avenir et la décision du conseil de financement de la campagne de retenir des millions de dollars ont sapé ma capacité à lever les fonds nécessaires pour une campagne sérieuse ».

Antécédents judiciaires et implications politiques

Le maire démocrate est au cœur d’un dossier judiciaire complexe, avec des accusations de corruption et de financement illégal de campagne dans une affaire liée à des liens avec la Turquie. Il est considéré comme le premier maire de New York inculpé dans l’exercice de ses fonctions et avait plaidé non coupable en septembre 2024.

Pendant des mois, Adams avait soutenu que ses démêlés judiciaires reflétaient ses désaccords sur l’immigration avec l’ancien président Joe Biden et avait cherché à se rapprocher de l’administration Trump. En février, le ministère de la Justice a ordonné aux procureurs d’annuler son inculpation.

Contexte électoral et choix de candidature

En avril, Adams avait annoncé briguer un second mandat sous l’étiquette d’indépendant afin de contourner la primaire démocrate, remportée par Zohran Mamdani, âgé de 33 ans, face à Andrew Cuomo, 67 ans, ancien gouverneur de New York.

Rumeurs, critiques et perspectives

Des semaines durant, des médias américains évoquaient des discussions entre l’élu et l’administration Trump pour qu’il se retire en faveur d’Andrew Cuomo, lui aussi candidat indépendant.

Dans sa vidéo, Adams a émis une critique voilée de Zohran Mamdani, affirmant qu’un véritable changement était nécessaire mais avertissant contre ceux qui estiment que la solution réside dans la destruction du système construit au fil des générations : ce n’est pas du changement, c’est le chaos. Mamdani, né en Ouganda, mène une campagne axée sur la lutte contre la vie chère et promet un meilleur encadrement des loyers, des bus et des crèches gratuites. Il se présente comme socialiste et s’oppose au républicain Curtis Sliwa lors des municipales du 4 novembre.