Kamala Harris n’exclut pas une candidature présidentielle : entretien BBC et contexte démocrate
Kamala Harris et l’horizon d’une candidature présidentielle
À trois ans de la prochaine élection présidentielle américaine, Kamala Harris est au centre des analyses politiques. Dans un entretien diffusé samedi par la BBC, elle évoque la perspective d’une présidence féminine et laisse entrevoir la possibilité qu’elle-même puisse occuper ce rôle, sans toutefois confirmer une candidature personnelle.
Lors de cet échange avec la journaliste Laura Kuenssberg, l’ancienne candidate démocrate répond: « C’est possible » lorsque l’on lui demande si cette femme présidente pourrait être elle. Elle précise n’avoir « pas encore pris de décision », et affirme envisager « un avenir en politique ». « Je n’en ai pas encore fini », déclare-t-elle, ajoutant que son engagement est « ancré en moi ».
Elle rappelle par ailleurs la publication de son livre rétrospectif sur sa campagne mouvementée, intitulé « 107 Days », qui retrace les jours entre le retrait de Joe Biden et l’élection.
Investiture démocrate et contexte des sondages
Pour prétendre à nouveau à la présidence, Harris devrait obtenir l’investiture du Parti démocrate. Cette étape est présentée comme complexe à la lumière des sondages, qui ne la placent pas parmi les favorites actuelles. Elle affirme toutefois ne pas avoir été guidée par les sondages : « Si j’avais prêté attention aux sondages, je ne me serais pas présentée à mon premier mandat, ni au second, et je ne serais certainement pas ici aujourd’hui », a-t-elle répliqué.
Réactions autour de Donald Trump et réactions officielles
Dans cet échange, elle s’en prend à Donald Trump, le décrivant comme un « tyran ». Elle rappelle qu’il « est si susceptible qu’il n’a pas supporté la critique d’une blague et a tenté de faire fermer tout un groupe médiatique dans la foulée », en faisant référence à la suspension d’un animateur d’ABC, Jimmy Kimmel.
Elle affirme que « nombreux sont ceux qui ont capitulé dès le premier jour, s’inclinant devant un tyran », évoquant des raisons telles que le désir d’influence ou d’éviter une enquête.
La porte-parole adjointe de la Maison-Blanche, Abigail Jackson, a réagi à ces propos en rappelant que, après la défaite, « le peuple américain se moque de ses mensonges absurdes ». Elle ajoute: « Ou peut-être a-t-elle compris le message, et c’est pourquoi elle continue d’exprimer ses griefs dans la presse étrangère ».