Berne : manifestation des soignants en quête de conditions de travail améliorées dans les soins infirmiers

Contexte et enjeux

Quatre ans après l’adoption de l’initiative sur les soins infirmiers, le secteur demeure confronté à des conditions de travail difficiles et à une pénurie de personnel, accentuée par le vieillissement de la population.

Mobilisation et chiffres

À Berne, près de 3000 manifestants venus de tout le pays ont été dénombrés selon les estimations, tandis que les syndicats évoquent au minimum 5000 participants.

Organisateurs et portée de l’action

L’événement a été organisé par l’alliance du personnel de santé, regroupant notamment l’Association professionnelle des infirmières et infirmiers ainsi que les syndicats SSP, Unia et Syna.

Éléments politiques en jeu

Au niveau fédéral, le Conseil fédéral a transmis en mai 2025 deux projets au Parlement pour améliorer les conditions de travail des infirmières et des infirmiers, couvrant dix domaines et visant à réduire les sorties précoces de la profession.

Les propositions prévoient que les plans de service soient annoncés au moins un mois à l’avance et que le temps de travail hebdomadaire maximal passe de 50 à 45 heures; le temps de travail ordinaire serait fixé entre 38 et 42 heures par semaine. Actuellement, ce cadre n’était pas arrêté.

L’alliance du personnel de santé déplore l’absence de clés de répartition des postes sûrs et d’un financement suffisant. Sans ces éléments, elle juge que les améliorations prévues ne seront pas pleinement efficaces.

Ces propositions marquent la deuxième étape de l’initiative Pour des soins infirmiers forts, approuvée par le public en novembre 2021. La première étape, visant à favoriser la formation, est en vigueur depuis l’été 2024.

Réactions et suites

Mathias Reynard, conseiller d’État valaisan, a réagi à la manifestation selon les informations disponibles.