Trump reçoit Mohammed ben Salmane à la Maison-Blanche : investissements saoudiens et perspectives sur les accords d’Abraham
Rencontre à la Maison-Blanche et enjeux diplomatiques
Selon des éléments relayés, le président américain aurait accueilli Mohammed ben Salmane avec un degré d’égards marqués, contrastant avec la tonalité attribuée à l’ancien chef de l’État Joe Biden lors de visites de dirigeants à la Maison-Blanche depuis le retour au pouvoir.
Promesses économiques et investissements saoudiens
Dans le Bureau ovale, le prince héritier saoudien a destacado son intention d’accroître les investissements en provenance d’Arabie Saoudite, déclarant : « Nous croyons en l’avenir de l’Amérique. Je crois, Monsieur le président, qu’aujourd’hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1000 milliards de dollars pour l’investissement », a-t-il précisé.
Éléments sur les accords et les questions de sécurité
Donald Trump a confirmé que les États-Unis et l’Arabie saoudite poursuivaient des discussions sur un cadre relatif au nucléaire civil et a évoqué la possibilité pour le royaume d’obtenir des avions de combat F-35.
Accords d’Abraham et position sur le processus de paix
En mai, Mohammed ben Salmane avait reçu le dirigeant américain avec faste, promettant des investissements de 600 milliards de dollars aux États-Unis. Toutefois, il n’a pas encore donné suite à la priorité affichée par Washington concernant l’entrée de l’Arabie saoudite dans les accords d’Abraham, qui rapprocheraient les pays arabes d’Israël. Le président américain a réitéré que le royaume était proche de signer ces accords, mais le dirigeant saoudien a temporisé, indiquant qu’il souhaitait que la voie vers une solution à deux États soit clairement tracée, Israël refusant la création d’un État palestinien.
Garanties de défense et technologies sensibles
MBS chercherait des garanties de défense américaines, encouragé par l’exemple du Qatar, qui a obtenu un engagement de protection après des frappes israéliennes. Outre les avions F-35, le royaume souhaite accéder à des puces technologiques américaines avancées, dont l’exportation est strictement encadrée. Très dépendant du pétrole, il voit dans ces technologies le levier pour développer son programme d’intelligence artificielle dans le cadre d’un ambitieux plan de transformation économique. Pour les avions et les puces, Washington pourrait conditionner l’accès à des garde-fous vis-à-vis de la Chine, partenaire proche du royaume, afin d’éviter le transfert de technologies sensibles. Des dossiers diplomatiques sensibles pourraient également être évoqués, dont des questions liées à l’Iran.