Tournois de tennis truqués en Europe : 14 interpellations et démantèlement d’un vaste réseau international
Contexte et étendue de l’enquête
Selon le parquet de Marseille, cinq personnes en France ont été mises en examen dans le cadre d’un réseau international suspecté d’avoir truqué plusieurs compétitions de tennis afin de réaliser des gains estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros. Des interpellations avaient déjà été opérées en Bulgarie dans le même dossier.
Portée internationale et périmètre des faits
L’enquête porte sur une quarantaine de tournois organisés entre 2018 et 2024 dans une dizaine de pays, parmi lesquels la France, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, le Mexique, l’Égypte et la Tunisie.
Le réseau est soupçonné d’avoir rémunéré des joueurs situés au-delà de la 100e place du classement ATP, en échange de la perte volontaire d’un set ou d’un match dans le cadre de paris sportifs.
Des mécanismes de paris et les premières interpellations
Initialement, 14 personnes ont été interpellées simultanément en France, en Bulgarie, en Espagne et en Roumanie, selon le parquet. En France, après neuf interpellations, cinq Français âgés de 23 à 29 ans ont été mis en examen pour escroqueries en bande organisée, corruption sportive et participation à une association de malfaiteurs. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Éléments et évolutions de l’enquête
Le parquet indique que plus de 800 000 euros de gains ont été identifiés à ce jour et que les investigations se poursuivent. L’enquête, qui a débuté fin 2023 après des anomalies relevées dans la prise de paris sur un match d’un tournoi de 3e division à Rodez (Aveyron), a élargi son périmètre vers d’autres joueurs et d’autres pays.
Le volet bulgare et les suspects
En Bulgarie, la justice a annoncé l’arrestation de quatre hommes à la demande des autorités françaises. Parmi eux figurent trois anciens joueurs de tennis, dont les frères Karen et Juri Khachatryan, déjà visés par des suspicions de matches arrangés. Ils sont poursuivis pour blanchiment transfrontalier de fonds issus de pots-de-vin et d’escroqueries liées à des compétitions sportives, notamment de tennis. La justice bulgare doit se prononcer sur leur remise aux autorités françaises dans les prochaines semaines.