Cisjordanie : une mère espère réunir ses fils détenus depuis 34 ans dans le cadre d’un échange entre Israël et le Hamas

Contexte et cadre de l’échange

Halima Shamasneh, 83 ans, pourrait bientôt revoir ses fils Abdel Jawad et Mohammed Shamasneh, détenus par Israël depuis 34 années. Ils pourraient être libérés dans le cadre d’un échange entre des prisonniers palestiniens et des otages israéliens, dispositif lié à l’accord entre Israël et le Hamas et entré en vigueur après plus de deux ans de conflit à Gaza.

Famille et cadre familial

La famille s’est réunie à Qatanna, village situé au nord de Jérusalem près du mur séparant Israël des Territoires palestiniens, et plusieurs générations suivent les informations sur la télévision. Halima porte une robe palestinienne entièrement brodée et rappelle que les noms de ses fils figurent sur la liste des détenus libérables publiée par Israël.

Profil des détenus et contexte historique

Abdel Jawad, 62 ans, est condamné à perpétuité pour meurtre, tentative de meurtre et complot en vue de commettre un crime, selon les données fournies par Israël. Mohammed, dont l’âge exact n’a pas été publié par l’AFP, est également détenu depuis des décennies. Le contexte historique se situe autour du déclenchement de la première Intifada en 1987, qui a marqué des années de conflit et d’attentats dans la région.

Impact sur la famille

Ajwad Shamasneh, fils d’Abdel Jawad, explique qu’il avait neuf ans lorsque son père a été emprisonné et qu’il est aujourd’hui âgé de 44 ans et père de quatre enfants. La famille décrit l’absence du père comme une épreuve majeure et espère vivre bientôt un moment de retrouvailles après 34 ans sans lui.

Plan de négociation et retombées

Dans le cadre du premier volet du plan américain visant à mettre fin au conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, Israël et le Hamas ont donné leur accord. Selon ce cadre, le Hamas doit libérer 47 otages restants à Gaza et la dépouille d’un soldat tué en 2014, en échange de la libération par Israël de 250 détenus pour des raisons de sécurité et de 1700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis octobre 2023.

Voix devant la justice et incertitudes

La Cour suprême israélienne a rejeté vendredi une requête contestataire relative à ces échanges, estimant que les questions de guerre et de paix, y compris les accords de cessez-le-feu, ne relèvent pas de l’ordre judiciaire. Ajwad Shamasneh, travailleur journalier en Israël, indique qu’il n’a pas pu voir son père depuis huit ans, les visites étant interdites par l’administration pénitentiaire. En janvier, une trêve de six semaines avait conduit à la libération de centaines de Palestiniens en échange d’otages. Aujourd’hui, l’espoir semble plus tangible, mais l’incertitude demeure, car certains détenus pourraient être amenés à quitter la région si leur libération s’accompagne d’un exil.

Pour l’épouse des détenus, l’avenir reste incertain et elle imagine déjà le plat qu’elle pourrait préparer lors d’une éventuelle réunion, un mansaf à base d’agneau et de yaourt fermenté.

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