Des centaines de personnes mobilisées dans le Valais pour réclamer une hausse des salaires
Mobilisation dans le Valais pour la hausse des salaires
Des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville de Sion, dans le Valais, pour réclamer une augmentation des salaires et une meilleure couverture des frais en lien avec le coût de la vie.
Une manifestante, mécanicienne de locomotive au CFF, a déclaré au micro du 19h30 de la RTS qu’elle réclamait une augmentation afin d’obtenir un salaire réel qui couvre l’ensemble des dépenses.
Dans le cortège, l’inflation est au cœur des préoccupations. Une autre participante a ajouté : « Tout augmente sauf les salaires. On est tous les mois en négatif sur le compte. On n’en peut plus ».
Contexte et objectifs du mouvement
Contrairement aux cantons de Vaud et de Genève, le Valais n’a pas l’habitude d’une telle mobilisation. Les syndicats veulent démontrer qu’elle est possible dans le canton et encourager les salariés à s’impliquer davantage.
« Pour le Valais, il n’y a pas de tradition de mobilisation des salariés. Nous cherchons à en créer une, afin d’en amener de plus en plus à constater que la mobilisation est l’un des outils pour améliorer les conditions de travail, notamment par la lutte au travail et la grève », a déclaré Blaire Carron, secrétaire régional d’Unia Valais.
Des hausses ciblées et les négociations
Les syndicats réclament une hausse des salaires comprise entre 2 et 2,5 % et davantage de marge de manœuvre pour négocier les conventions collectives de travail (CCT) avec les associations patronales.
Mais au niveau cantonal, le message passe mal auprès du patronat local. Lucien Christe, secrétaire du Bureau des Métiers, s’étonne : « On ne comprend pas pourquoi Unia manifeste ce samedi pour dénoncer les conditions de travail dans notre domaine ».
Le patronat rappelle qu’en 2023, des accords avaient été conclus dans les métiers conventionnés et salués, prévoyant des hausses des salaires réels supérieures à l’inflation.
Sur le plan national, la question demeure : la convention collective nationale pour le gros œuvre arrive à échéance à la fin de l’année et les négociations restent dans l’impasse.
Note : ce reportage s’appuie sur des interventions publiques et sur les informations disponibles à ce jour.