Trump ordonne le déploiement de l’armée à Portland et évoque l’usage de la force maximale

Contexte et action annoncée

Selon des publications sur Truth Social, Donald Trump affirme avoir ordonné au secrétaire à la Défense de déployer toutes les troupes nécessaires pour protéger Portland, décrite comme ravagée par la guerre, et les installations de l’immigration (ICE) assiégées par des Antifa et d’autres acteurs intérieurs.

Il précise également pouvoir recourir à la force maximale si nécessaire, sans préciser ce que cela recouvrirait.

Le président républicain a déjà déployé l’armée à Los Angeles, Washington et Memphis et avait menacé début septembre d’envoyer la garde nationale dans Portland, ville démocrate du nord-ouest de l’État de l’Oregon, la plus grande de l’État.

Le maire réagit

Le maire Keith Wilson déclare que l’arrivée des forces est sans précédent et sans justification, qualifiant ce déploiement de spectacle et de distraction.

Un débat autour de l’immigration et des villes sanctuaires

Depuis l’arrivée de Trump, les thématiques liées à l’immigration et à la présence de sanctuaires sont devenues centrales. Plusieurs manifestations et actions contre les agents de la police de l’immigration ont émergé à travers le pays, notamment dans des villes réputées sanctuaires protégeant des migrants en situation irrégulière menacés d’expulsion.

Le ministère de la Justice a engagé ces derniers mois des procédures contre des États sanctuaires comme l’Illinois, New York et le Colorado, ainsi que contre des villes telles que Los Angeles et Chicago, toutes dirigées par les démocrates.

Épisodes violents et cadre sécuritaire

La semaine dernière, un homme a ouvert le feu sur un centre de l’ICE à Dallas, tuant un détenu à l’intérieur d’un fourgon et blessant grièvement deux autres. Il s’agissait de la troisième attaque de ce type dans le Texas, État limitrophe du Mexique, en moins de trois mois.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, Portland avait déjà été le théâtre de manifestations importantes en mai 2020 après la mort de George Floyd.

Par ailleurs, en réaction à l’assassinat du militant ultraconservateur Charlie Kirk le 10 septembre, le président a signé un décret classant le mouvement Antifa comme organisation terroriste. Sans connaître immédiatement le mobile, la droite trumpiste a rapidement attribué la violence à la gauche américaine et évoqué un terrorisme intérieur.