Poutine propose de proroger le traité New START d’un an, sous conditions

Prolongation du traité New START: conditions et périmètre

Le président russe Vladimir Poutine a évoqué, lundi, la possibilité de proroger d’un an les termes du traité New START entre Moscou et Washington, dont l’échéance est fixée à février prochain.

Selon ses déclarations, la Russie serait prête, après le 5 février 2026, à continuer de respecter les plafonds centraux prévus par le traité. Puis, sur la base d’une analyse de la situation, une décision serait prise quant au maintien éventuel de ces restrictions.

M. Poutine a précisé que cette mesure ne serait viable que si les États‑Unis agissent de manière analogue et n’adoptent pas de mesures qui sapent ou violent l’équilibre actuel des capacités de dissuasion.

Ainsi, la Russie se dit prête, après le 5 février 2026, à maintenir pendant un an les restrictions quantitatives essentielles prévues par New START.

Contexte et cadre du traité

Le traité New START demeure le dernier accord bilatéral de maîtrise des armements entre Washington et Moscou. Il fixe à 1550 ogives stratégiques offensives déployées par chaque partie et prévoit un mécanisme de vérification, même si ce mécanisme a été affecté par la suspension de la participation russe il y a deux ans.

Par ailleurs, les États‑Unis s’étaient retirés en 2019 d’un traité de désarmement majeur conclu en 1987, relatif aux missiles nucléaires de portée intermédiaire (INF). À l’époque, la Russie avait assuré qu’elle maintiendrait un moratoire sur la production et le déploiement de tels engins tant que les Américains n’en déployaient pas à une distance qui pourrait atteindre le territoire russe.

Au mois d’août, la Russie a annoncé lever ce moratoire, avançant que Washington avait lancé une production en série de ces armes et préparait leur déploiement en Europe et en Asie. Lundi, Poutine a estimé que la sécurité et la stabilité stratégique mondiales continuaient de se dégrader et a imputé ces évolutions à l’Occident.

Éléments opérationnels et déclarations récentes

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a oscillé entre avertissements et démonstrations d’armement. En été 2023, des armes nucléaires tactiques ont été déployées au Bélarus, allié proche de la Russie.

En août, Moscou a annoncé la mise en production en série de l’Orechnik, un missile balistique hypersonique susceptible de porter une charge nucléaire et susceptible d’être déployé au Bélarus. En novembre 2024, la Russie aurait utilisé cet engin sans sa charge nucléaire pour viser une usine militaire à Dnipro.

« Nous avons confiance dans la fiabilité et l’efficacité de nos forces de dissuasion, mais nous ne souhaitons pas aggraver les tensions ni alimenter la course aux armements », a déclaré lundi Vladimir Poutine.

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