New York : une vague de reconnaissance de l’État palestinien sur la scène diplomatique
Un mouvement diplomatique soutenu par un grand nombre de pays
Selon l’actualité, au total 157 pays sur 193 pourraient reconnaître officiellement l’État de Palestine. Ce chiffre se situe presque au même niveau que celui des États qui reconnaissent Israël, soit 172 pays à ce jour. Des États comme la France, la Belgique et le Luxembourg devraient prochainement rejoindre la liste, aux côtés du Royaume‑Uni, du Canada, de l’Australie et du Portugal.
Cette dynamique est présentée par certains observateurs comme une journée historique pour les revendications palestiniennes, même si la réalité d’un État palestinien pleinement fonctionnel demeure une question de reconnaissance politique et de réalité sur le terrain.
Cadre juridique et limites actuelles de la reconnaissance
À ce stade, la Palestine est reconnue par l’ONU mais n’est pas membre à part entière. Elle bénéficie du statut d’État observateur permanent, partagé avec le Vatican, ce qui permet une participation à de nombreuses instances tout en n’offrant pas le droit de vote. Obtenir une adhésion pleine requerrait l’accord du Conseil de sécurité, où les États‑Unis disposent d’un droit de veto.
Éléments historiques et comparaison
Cette tendance rappelle certains épisodes du passé. Par exemple, en 1988, l’administration américaine avait refusé le visa à Yasser Arafat, le leader de l’Organisation de Libération de la Palestine, et il ne prit la parole que lors d’une Assemblée générale délocalisée à Genève pour présenter son plan de paix aux autorités israéliennes.
Les contours du sommet et les absences remarquées
Le sommet dédié à la solution à deux États se tiendra paradoxalement sans la présence physique des responsables palestiniens, les autorités américaines n’ayant pas délivré les visas à Mahmoud Abbas et à la majeure partie de sa délégation. Abbas prononcera toutefois un discours à distance lundi soir, tout comme le prince héritier et Premier ministre d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, coprésident du sommet.
Réactions et incidences
Cette configuration représente une rupture avec certains engagements des États‑Unis en tant qu’hôtes de l’ONU, mais elle n’est pas sans précédent dans l’histoire diplomatique. Les dirigeants palestiniens manifestent toutefois leur soutien à ces reconnaissances et se félicitent des avancées diplomatiques attendues.
Au registre des réactions, le Royaume‑Uni et le Canada ont officiellement reconnu l’État de Palestine, renforçant le signal international en faveur d’un élargissement du statut diplomatique palestinien.
Position des acteurs et contexte sur le terrain
La Suisse n’envisage pas de reconnaître et maintient une position nuancée, sans basculer immédiatement vers une reconnaissance officielle. Cette position reflète une approche prudente face à une question aussi sensible sur le plan juridique et politique.
Enjeux et regards prospectifs
La montée des reconnaissances internationales met en relief les tensions entre l’objectif de la solution à deux États et la réalité sur le terrain, notamment avec Gaza dévastée et une autorité palestinienne dont l’autorité est contestée en Cisjordanie. Les évolutions diplomatiques s’inscrivent donc dans un contexte complexe où les soutiens internationaux oscillent entre reconnaissance symbolique et implications pratiques pour l’avenir d’un État palestinien.